Célibataire et sans enfant : gérer la pression sociale et familiale

Sammantha Thom 11 mai 2021 - 4 min
Célibataire et sans enfant : gérer la pression sociale et familiale

Lorsque, comme moi, une femme atteint un certain âge sans avoir eu d’enfant, il y a des questions ou des réflexions auxquelles elle ne peut échapper, comme « toujours pas d’enfants ? » ou « quand est-ce que tu vas te décider à accoucher ? »

Et ces remarques, de personnes proches ou moins proches, mettraient n’importe qui mal à l’aise. Heureusement, je pense que je les gère plutôt bien, mais ce n’est pas le cas pour toutes les femmes.

Il semblerait que tous se donnent le droit de m’interroger sur ma vie privée

Dimanche dernier, comme presque tous les dimanches, j’allais rendre visite à ma mère dans la ville où j’ai grandi.

Sur le chemin, je croise d’anciens camarades du collège. Malgré mon masque, ils me reconnaissent et m’interpellent. Encore heureux, distanciation sociale oblige, je suis épargnée de la bise dont les Français raffolent.

Alors, sont lancées les discussions d’usage et les questions qui n’en finissent pas : « ah, ça fait longtemps. Qu’est-ce que tu deviens ? Tu n’habites plus à Londres ? » J’essaie tant bien que mal de me défaire de ces formalités, mais l’un d’entre eux finit par poser la fameuse question qui revient toujours : « tu as des enfants ? »

… Et de partager leur opinion et leur jugement.

Du haut de mes 35 ans, je ne peux compter le nombre de fois où cette question m’a été posée dans des situations plus incongrues les unes que les autres. J’y réponds naturellement lorsqu’elle m’est posée simplement ; mais ça me dérange quand en face je reçois du jugement ou des reproches.

C’est ce qui est arrivé quand j’ai répondu à mes camarades que je n’avais pas encore d’enfant, ils sont devenus insistants : « qu’est-ce que tu attends ? Moi j’en ai déjà 4 ».

Là, clairement, on quittait le registre de la simple demande et on me reprochait carrément ma situation. Croient-ils que ce soit par choix que je n’aie pas encore fondé une famille ? Et même si c’était le cas, ça ne justifierait en rien leurs remarques désobligeantes et leurs reproches.

Malheureusement, ils ne se sont pas arrêtés là. Ils ont essayé de me faire comprendre (à tort ou à raison) que j’étais dans le faux et qu’il fallait que je me dépêche pour rattraper mon retard.

Mais le seul jugement auquel je m’attache est celui de Dieu

Je fais confiance au Seigneur, à son plan pour moi. Et comme le temps de Dieu n’est pas le temps des hommes, je patiente. Je patiente tout en me « préparant » sur tous les plans (physique, spirituel, financier, etc.). Je me prépare aussi à la possibilité de ne pas devenir mère au sens propre du terme. C’est une réalité plus difficile à encaisser, mais il faut l’envisager. Je sais que Dieu sait mieux que moi ce qui est bon pour moi, et je suis prête à tout accepter.

Quoi qu’il en soit, je persévère dans la prière. Je sais que Dieu me parle et qu’il me guide. Et je sais qu’en gardant la foi et en obéissant à sa Parole, j’obtiendrai tout ce qu’il a prévu pour moi.

Et c’est sur ce même Dieu que repose ma foi

Depuis quelques mois, j’aime à penser que j’aurai la grâce d’avoir des jumeaux pour « rattraper ce retard » que la société pense que j’ai pris sur les autres. D’ailleurs, ça m’a fait sourire quand un de mes camarades m’a dit « tu auras des triplés ». Je me suis demandé si c’était un clin d’œil de Dieu. Après tout, Dieu excelle dans la restauration de ce que nous avons manqué ou perdu.

Le message que je tiens à faire passer à travers ce témoignage

Il ne faut pas te laisser ronger par les questions déplacées et les regards accusateurs ni être gênée ou embarrassée par tes réponses qui ne reflètent que la vérité. Il faut garder la foi et faire confiance à Dieu, quelle que soit sa décision.

On dit vulgairement « c’est Dieu qui donne ». Alors je m’attends à Dieu. Au temps qu’il jugera bon, il me donnera la grâce d’être une épouse heureuse et une mère comblée. J’ai confiance en lui et à son œuvre en moi.

Témoignage de Marie

Sammantha Thom

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