Dans mes rêves, des hommes que je ne connaissais pas venaient avoir des relations sexuelles avec moi.
J’ai été sexuellement active pendant plusieurs années
Il n’y a pas très longtemps, mon père m’a dit pour la première qu’il m’aimait. Je ne m’y attendais pas du tout, et je dois même avouer que j’ai eu peur qu’il m’annonce ensuite qu’il venait d’être diagnostiqué d’un cancer en phase terminale.
C’est peut-être fou pour celles d’entre vous qui ont été couvertes par l’amour féroce, dévoué, et inconditionnel de leur père, mais moi je n’ai jamais vraiment su si mon père m’aimait. Certes, il n’était pas particulièrement dur avec moi ; mais il était loin d’être le papa doux et présent émotionnellement qui allait s’intéresser à moi et me rappeler tous les jours quelle était ma place dans son cœur et ma valeur en tant que femme. Il était là, dans la maison, comme s’il ne l’était pas. Il n’a jamais manifesté le désir de passer du temps avec moi, de me connaitre ou de me célébrer.
C’est pourquoi dès l’adolescence, j’ai fait ce que font quasiment toutes les filles qui sont à la recherche de l’amour, de la validation et de l’attention qu’elles n’ont pas reçus dans l’enfance : j’ai offert mon corps à des garçons, espérant secrètement (priant même) qu’ils acceptent ce « paiement » et en retour me donnent ce dont j’avais désespérément besoin. Vous imaginez bien que ça n’a jamais fonctionné.
Soit je me donnais et ne recevais rien en retour, soit le garçon qui semblait disposé à m’aimer « pour rien » ne m’intéressait tout simplement pas.
Puis, j’ai rencontré Jésus
Ça a été ma vie pendant plusieurs années, jusqu’à ce que je rencontre Jésus. Dans ma relation avec Dieu, j’ai trouvé tout ce que j’avais toujours cherché en vain : j’ai été aimée, acceptée et valorisée. Dieu était mon papa, et Jésus était cet ami fidèle qui me rappelait que j’avais tout en lui et je n’avais donc plus besoin de m’offrir aux garçons (mon corps, mon argent, mon énergie, etc.). Face à une telle révélation, c’est avec joie et conviction que j’ai choisi la chasteté, et j’ai prié Dieu de restaurer ma sexualité.
Tout se passait bien et je tombais de plus en plus amoureuse du Jésus qui m’avait sauvé, jusqu’à ce que je commence à faire régulièrement des rêves dans lesquels des hommes que je ne connaissais pas venaient avoir des relations sexuelles avec moi.
Mais le diable n’a pas voulu me laisser partir
Au-delà du fait que ce genre de rêve était désagréable (et que je ne pouvais pas expliquer que ces hommes n’étaient même pas des acteurs ou des chanteurs connus ni même des ex-copains, mais vraiment des visages inconnus qui venaient coucher avec moi), le plus dérangeant et le plus perturbant étaient que le rêve ou plutôt le cauchemar semblait si réel.
Dans le cauchemar, j’avais une impression de viol, et à mon réveil je ne sais comment l’expliquer, mais c’est comme si j’avais des traces de cette relation. Je me sentais sale.
Je savais (aujourd’hui ayant grandi dans la foi, je sais que c’était le Saint-Esprit qui me parlait) que ce n’était pas normal, et que ce n’était pas que de simples rêves. J’étais complètement désabusée et je ne savais pas quoi faire.
J’ai regretté de me confier à mon pasteur
Fatiguée de vivre ainsi, j’ai rassemblé mon courage et je suis allée rencontrer mon pasteur blanc (la race est importante ici, plus loin j’expliquerai pourquoi) pour lui expliquer ce qui m’arrivait. Ça n’a pas été une démarche facile parce que je me sentais coupable même si j’étais la victime, et surtout la honte ne me quittait pas. J’avais l’impression que je n’étais pas une bonne chrétienne, que je faisais forcément quelque chose mal… Et malheureusement, mon pasteur n’a fait qu’accentuer tous ces mauvais sentiments accusateurs.
Au sortir de ma rencontre avec lui, j’étais totalement brisée et blessée parce qu’il avait insinué et insisté que je vivais forcément une vie d’impudicité. Effectivement, d’après lui, ces rêves (pensées) étaient le résultat direct de la fornication, de la masturbation, de la pornographie ou d’un autre péché sexuel que je pratiquais certainement. Mais, moi je savais pertinemment que je n’étais coupable d’aucune de ces choses. J’ai quitté son bureau plus confuse qu’avant, et bien résolue à ne plus jamais me confier à un pasteur de ma vie !
J’apprends ce que sont les maris de nuit
Évidemment, vu que le péché n’était pas mon problème et que je continuais de subir ces rêves, je me suis remise à chercher une solution. En fouillant sur Internet, j’ai découvert ce que les uns appellent des maris ou femmes de nuit et les autres des esprits de sirènes des eaux. Ce seraient des esprits impurs qui viennent justement avoir des relations sexuelles avec leurs « victimes » pendant leur sommeil. Certains témoignages décrivaient parfaitement ce que je vivais.
Il semblerait que ce soit une réalité plus connue en Afrique qu’en Occident, ça explique pourquoi mon pasteur blanc n’y a même pas pensé quand je me suis entretenue avec lui. Il n’en avait probablement jamais entendu parler. Au moins maintenant, je savais quel était mon problème ; et même si « Google » me demandait de prier, je me sentais toujours seule et faible devant ce que je savais maintenant être une oppression de l’ennemi.
J’obtiens ma délivrance
Je ne sais plus ni quand ni comment, mais l’Esprit Saint m’a conduit (et m’a remplie de courage) à me confier à une maman (noire) de l’église. Quand je lui ai raconté ce que je vivais, je n’ai senti dans son regard ni jugement ni accusation. Au contraire, elle était remplie d’amour et émue de compassion pour moi, car elle avait vécu la même chose !
Elle m’a expliqué que même si j’étais sortie du monde et que Dieu était maintenant mon Seigneur, il y avait peut-être encore des portes spirituelles qui étaient ouvertes et qui donnaient au diable un accès dans ma vie. En discutant avec elle, j’ai réalisé qu’il y avait un album de musique en particulier que j’écoutais de temps en temps, et c’était le même album qui jouait lorsque j’avais des relations sexuelles avec mon ex-copain. Cette musique était une porte spirituelle dans ma vie que je devais fermer !
Alors nous avons prié pour fermer cette porte spirituelle, et que Dieu me révèle les autres que je ne connaissais pas afin que je les scelle à leur tour. Elle m’a aussi demandé de ne plus écouter ces chansons, de prier pour sanctifier ma chambre.
Après cela, j’ai continué à persévérer dans la prière ; et bien que les rêves ne se soient pas arrêtés d’un coup, ils ont fini par tous disparaitre et j’ai retrouvé un sommeil paisible.
J’ai simplement partagé mon témoignage avec vous pour encourager celle (ou celui) qui vit peut-être ce que j’ai vécu ; lui dire que si elle ne vit pas dans l’impudicité, ces rêves sont une oppression du diable et elle doit les combattre. Par ailleurs, c’est aussi un rappel de fermer toutes les portes spirituelles qui pourraient donner accès au diable. Si vous ne les connaissez pas, priez pour que le Saint-Esprit vous les révèle ou les ferme tout simplement.
Ensuite, les 72 disciples reviennent. Ils sont pleins de joie et ils disent : « Seigneur, même les esprits mauvais nous obéissent, quand nous leur donnons des ordres en ton nom ! »
Luc 10 : 17
Comment prier
La Bible est la source de votre autorité, alors elle doit être le fondement de votre prière.
1. Déclarez votre identité
Vous êtes un enfant de Dieu (Jean 3.16). Vous êtes cohéritière ou cohéritière de Christ (Romains 8.17). Votre corps est le temple de Saint-Esprit (1 Corinthiens 6.19-20).
2. Déclarez que vous n’appartenez qu’à Dieu et à aucun autre (Psaumes 100.3 ; Romains 14.98)
Maintenant, l’Éternel, qui t’a créé, ô peuple de Jacob, et qui t’a façonné, ô Israël, te déclare ceci : « Ne sois pas effrayé, car je t’ai délivré, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. »
Ésaïe 43.1
3. Confessez vos péchés (2 Chroniques 7 .14-15), lâchez prise du passé (Philippiens 3.13-14), et priez pour que Dieu ferme toutes portes spirituelles connues et inconnues
Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : quand il ouvrira, nul ne fermera ; quand il fermera, nul n’ouvrira.
Ésaïe 22 : 22
4. Chassez toutes formes d’oppression
La Bible dit que si vous vous soumettez à Dieu et résistez au diable, il fuira loin de vous (Jacques 4.7). Ce ne sera peut-être pas immédiat, mais il finira par fuir. Mais souvenez-vous que la première partie de ce verset dit « soumettez-vous ». Le diable ne fuira pas si vous marchez dans la rébellion ou la désobéissance.
Écoutez bien ceci : il est vrai que je vous ai donné le pouvoir de marcher impunément sur les serpents et les scorpions, de dominer sur toutes les forces de l’ennemi, sans que rien ne puisse vous faire de mal.
Luc 10.19
Si vous vivez un quelconque type d’oppression démoniaque, je prie que vous réalisiez votre autorité en tant qu’enfants de Dieu, que vous l’exerciez et que vous jouissez enfin de votre pleine liberté en Christ. Rappelez-vous que le diable n’a aucun pouvoir sur vous.
Témoignage d’une cohéritière de Christ