Durant notre vie sur terre, nous pouvons expérimenter des échecs dans différents domaines. Pour certains, il leur semble que toute leur vie est un échec, comme s’ils étaient condamnés à vivre ainsi. Parfois, ce que nous appelons échec n’est pas toujours perçu comme tel par Dieu. Au contraire, c’est la société qui nous condamne, et nous nous laissons enfermer dans des prisons en croyant aux mensonges et aux faux raisonnements.
On dit souvent que là où l’homme met un point final, Dieu nous demande d’aller à la ligne. Cela signifie que l’homme peut nous condamner après un échec et prédire notre fin. Cependant, pour Dieu, ce n’est que le début d’une belle histoire. Ainsi, dans cet article, nous verrons à la lumière de la Parole la véritable pensée de Dieu au sujet de l’échec.
Voici donc 4 leçons à tirer de quelques personnages bibliques qui ont vécu des échecs.
1. Un nouveau départ est toujours possible avec Dieu
Jacob fait partie des personnages bibliques qui ont enduré beaucoup de souffrances. Toutefois, ses souffrances étaient souvent la conséquence de ses péchés et de ses manquements. Par exemple, il a obtenu le droit d’aînesse en trompant son grand frère Ésaü (Genèse 25.29-33). Par ailleurs, il n’a pas toujours été juste avec ses enfants et a fait preuve de favoritisme envers Joseph, ce qui a créé un sentiment d’injustice dans la fratrie et a entraîné des conséquences considérables dans sa famille (Genèse 37.3).
Lorsque Jacob a dû fuir la colère de son frère, on aurait pu penser que c’en était fini pour lui. Il a quitté sa famille, sa terre, son héritage ; et travailler pour son oncle Laban n’a pas non plus été une simple affaire puisque celui-ci ne lui a jamais véritablement payé son dû. De fait, Jacob a aussi dû fuir de chez son beau-père (Genèse 31.1-20). Pauvre Jacob ! Était-il condamné à mener une vie de fugitif ? Bien sûr que non.
L’entrée de Dieu dans son histoire marque un tournant dans la vie de Jacob. Lors de sa rencontre avec Dieu, il est passé de Jacob l’usurpateur à Israël (Dieu triomphe). Le Seigneur a changé son identité et l’a transformé en un homme nouveau, un homme qui craint Dieu et désire vivre selon les standards divins.
Tu ne t’appelleras plus Jacob. Ton nom sera Israël. En effet, tu as lutté avec Dieu et avec les hommes, et tu as été le plus fort.
Genèse 32.29
À travers l’histoire de cet homme, nous comprenons qu’un nouveau départ est toujours possible avec Dieu, car pour lui il n’y a pas de fatalité. Il peut changer ta vie en un instant. Il peut révéler sa gloire à travers toi et te faire briller de mille feux, même après un échec.
2. Dieu ne veut pas que tu restes là où tu es tombé
Pierre est l’un des disciples qui ont eu la volonté de suivre Jésus, mais il avait souvent tendance à compter sur lui-même. Et parfois, nous ressemblons à Pierre. Nous commettons certaines erreurs, et nous finissons même par pécher contre Dieu, parce que nous nous appuyons sur nos propres forces, nous comptons sur nos capacités humaines. Par exemple, il nous arrive à tort de penser que la sainteté est le fruit de nos efforts ou que nous pouvons gagner certaines grâces de Dieu. En fin de compte, notre orgueil nous nous fait chuter.
Dans ces moments-là, nous avons tendance à agir comme Judas, qui après avoir trahi Jésus, s’est laissé accabler par sa culpabilité. Cependant, le Seigneur nous appelle à être comme Pierre qui, après avoir renié Jésus trois fois alors qu’il avait promis de mourir pour lui, a choisi de se relever. Dieu nous encourage à nous relever chaque fois que nous tombons, car il nous connaît. Il sait que notre force dépend de lui et que nous avons besoin de sa grâce pour marcher dans la sainteté.
Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères (…) Et Jésus dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd’hui que tu n’aies nié trois fois de me connaître.
Luc 22.32,34
Bien qu’il n’aime pas nous voir tomber, Dieu comprend notre faiblesse humaine et souhaite que nous nous relevions chaque fois que nous chutons. Nous ne devons pas rester à terre. Lorsque nous restons à terre, nous donnons à l’ennemi l’occasion de nous achever et de nous abattre complètement. Mais chaque fois que nous nous levons, c’est une forme de résistance, une forme d’opposition à l’ennemi. C’est ce que Dieu attend de nous : que nous nous relevions après chaque échec et continuions à avancer.
As-tu déjà observé un boxeur lors d’un combat ? Même s’il reçoit de nombreux coups et se retrouve par terre, il fait toujours l’effort de se relever avant de recevoir le coup final. Car s’il reste à terre, il donne à son adversaire l’occasion de gagner. C’est exactement ce que nous devons faire dans la vie chrétienne.
Car sept fois le juste tombe, et il se relève, mais les méchants sont précipités dans le malheur.
Proverbes 24.16
Nous allons tous commettre des erreurs, car nous sommes humains et nous allons expérimenter des échecs. Mais chaque fois que nous restons à terre, nous devenons plus vulnérables. En revanche, lorsque nous décidons de ne pas rester abattus, de nous appuyer sur Dieu, de recommencer encore et encore, de revenir auprès de lui, de lui demander pardon, et c’est là que nous trouvons la véritable victoire.
3. Toute chose concourt au bien de ceux qui aiment Dieu [c]
Naomi a traversé des épreuves très difficiles dans sa vie. Elle a perdu son mari, ses deux fils, et tout ce qui lui était cher, se retrouvant dans une situation précaire au point de ne pas pouvoir subvenir à ses besoins primaires. Cette situation l’a profondément accablée. C’est pourquoi, lorsqu’elle est retournée dans son pays d’origine, en Israël, avec sa belle-fille, elle a demandé aux gens de ne pas l’appeler Naomi, mais Mara, ce qui signifie « amer ». Elle répétait sans cesse que Dieu l’avait affligée (Ruth 1.20).
Cependant, en analysant son histoire de plus près, on se rend compte que ce n’était pas Dieu qui l’avait affligée directement, mais qu’elle avait vécu ces épreuves à cause des choix de son mari. Ils avaient quitté leur pays et s’étaient installés dans une terre étrangère, un endroit où Dieu ne les avait pas appelés. Quand Dieu ne nous appelle pas quelque part, nous ne pouvons pas prospérer. À cause de cela, on pourrait penser qu’elle méritait ce qui lui arrivait. En réalité, c’est le cas pour nous tous : nous méritons les conséquences de nos péchés. Mais dans sa grâce et sa miséricorde, Dieu choisit de nous pardonner.
Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.
Romains 8.28
Dieu restaura Naomi. Bien qu’elle ait perdu ses fils, elle resta avec Ruth. Plus tard, Ruth se maria à Boaz et donna naissance à un fils, Obed, qui fut le grand-père du roi David. De cette lignée est venu Jésus. Cet enfant fut une consolation pour Naomi.
Dieu est le meilleur metteur en scène. Lorsque nous lui permettons de diriger nos vies, même après un échec, nous pouvons avoir une fin extraordinaire. Il utilise tout, même les situations les plus difficiles, pour en faire ressortir quelque chose de bon.
4. Les bras de Dieu sont toujours ouverts pour nous accueillir
Dans l’histoire du fils prodigue, nous voyons un fils irresponsable et immature qui dilapide l’argent de son père. Il demande son héritage comme s’il ne pouvait plus attendre, et une fois l’héritage reçu, il part très loin. Là, il dépense tout son argent dans des plaisirs et des excès, jusqu’à ce qu’il se retrouve sans rien (Luc 15.12-16).
À un moment donné, il est contraint de travailler dans des conditions misérables, au point de n’avoir plus de quoi manger et d’envier la nourriture des porcs. C’est à ce moment-là qu’il se ressaisit. Il se rend compte qu’il serait bien mieux chez son père. Même s’il n’est plus accepté comme fils, il pourrait au moins travailler comme un serviteur et avoir une situation bien meilleure que celle qu’il vit.
Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
Luc 15.20
De façon inattendue, alors qu’il est encore loin, son père l’aperçoit, court vers lui et le prend dans ses bras, tout joyeux et tout content d’avoir retrouvé son fils. Parfois, nous avons une mauvaise image de Dieu. Nous pensons qu’il est un père sévère, toujours prêt à nous punir, qu’il veille constamment sur nos fautes sans pouvoir nous pardonner. Mais nous nous trompons lourdement, car Dieu est miséricordieux et compatissant.
L’homme peut difficilement nous accorder une deuxième chance. Mais Dieu, lui, nous donne d’innombrables occasions de recommencer. Ce n’est pas pas une invitation à pécher et encore moins une excuse. C’est plutôt un encouragement à saisir cette grâce que Dieu nous offre : son pardon et sa miséricorde. Après un échec, après une erreur, nous devrions, comme le fils prodigue, revenir vers Dieu, sachant que notre Père céleste est miséricordieux et est toujours prêt à nous pardonner. Ses bras seront toujours ouverts pour nous accueillir.
Frères, je ne pense pas l’avoir saisi ; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ.
Philippiens 3.13-14
La vie chrétienne est une course. Comme dans toute course, nos regards et notre attention doivent être dirigés vers la ligne d’arrivée. Si nous courons en regardant derrière nous, nous risquons de nous fracasser en chemin.
L’apôtre Paul a dit qu’il courait sans cesse vers le but. Nous devons imiter cet exemple. Courons cette course avec détermination, en faisant attention à ce qui est devant nous, en fixant nos regards sur Jésus. Ne laissons pas nos échecs passés nous faire oublier que chaque jour est une nouvelle opportunité de permettre à Dieu de changer notre histoire.