La féminité est définie comme l’ensemble des traits morphologiques et comportementaux propres au sexe féminin. Dans l’un de ses posts YouTube, Myriam Hoffman, conseillère en image et auteure du livre Relooking Thérapie a déclaré qu’une femme est féminine « lorsqu’elle accepte réellement sa condition de femme et considère cela comme une force, un atout ». Autrement dit, la femme a besoin d’accepter pleinement son corps et de traduire les particularités liées à son appartenance sexuelle à travers son rôle dans la société, sa psychologie, son attitude, sa présentation physique et ses aspirations personnelles. En tant que femmes chrétiennes, nous avons besoin de savoir ce que Dieu pense de notre féminité. Mais avant, portons un regard sur les différences entre les hommes et les femmes.
Différences physiologiques
Chez les hommes, la production des hormones sexuelles masculines varie entre la puberté, l’âge adulte et la vieillesse. Chez les femmes, les changements hormonaux sont plus complexes en raison des nombreuses phases que connait son corps : la puberté, le cycle menstruel, la grossesse et la ménopause, sans compter les moments de stress ou d’anxiété. La production des spermatozoïdes chez l’homme n’a pas de date d’expiration, mais elle diminue quand même à mesure qu’il vieillit (andropause). En revanche, chez la femme, la production des ovaires se poursuit jusqu’à environ 45 ou 55 ans (ménopause).
Par ailleurs, certaines études montrent que l’homme a tendance à avoir plus de muscle et moins de graisse. La masse musculaire est en moyenne de 35% chez l’homme contre 28% chez la femme. A contrario, la masse graisseuse représente chez l’homme 13% contre 20% chez la femme. De plus, en matière d’efforts physiques identiques, certains experts affirment que la femme a moins de force et d’endurance parce qu’elle se fatigue plus rapidement en raison de sa fréquence cardiaque plus élevée (soit environ 174 pulsations/mn contre 169 pulsations/mn) et d’une pression artérielle plus basse.
Des perceptions différentes
Les hommes utilisent plus la partie du cerveau qui est centrée sur la logique. Très rationnels, ils prennent les décisions avec beaucoup de froideur. Il est d’ailleurs rare qu’ils reviennent sur une décision qu’ils ont prise. Ils sont portés vers les compétences, c’est pourquoi, ils sentiront qu’ils ont de la valeur aux yeux des autres s’ils sont appréciés, admirés, et si leurs efforts sont reconnus. En outre, ils ont tendance à analyser les faits dans leur globalité. Il leur sera donc difficile de raconter le déroulement d’un fait en donnant beaucoup de détails. Moins bavards, ils aiment passer à l’action. Donc, face à un problème, ils sont très vite orientés-solution. Côté tâches, ils sont plus à l’aise lorsqu’ils en accomplissent une à la fois.
Les femmes quant à elles utilisent plus la région du cerveau qui est centrée sur les émotions. C’est pourquoi, face à un problème, elles ont tendance à être plus expressives. Mais certains experts pensent qu’elles ont un mental plus solide que les hommes, et qu’elles résistent mieux au stress et à la pression. Elles sont intéressées par les relations, les délicates attentions et la communication. Elles sentent qu’elles ont de la valeur aux yeux des autres lorsqu’elles sont comprises, respectées, et quand on leur accorde du temps. Minutieuses, elles ont tendance à s’attarder sur les détails. Il sera donc important pour elles de raconter un événement en donnant le plus de détails possible. Côté tâches, elles sont capables d’en faire plusieurs à la fois.
Notons que tous les points relevés ci-dessus sont des généralités.
Différents sur le plan familial
L’homme et la femme sont égaux, mais Dieu a attribué à chacun un rôle spécifique dans le cadre du mariage. L’homme est le chef de la famille. Son rôle est de prendre soin de sa femme et de contribuer à son épanouissement. Il en est le dirigeant et a le devoir de subvenir à ses besoins. C’est lui qui prend les décisions finales (Ephésiens 5.22). La femme est un secours pour son mari. Elle lui doit soumission et respect, et l’assiste dans la gestion de la famille (Ephésiens 5.33).
En gros, l’homme et la femme présentent de nombreuses différences (on ne peut toutes les citer ici) qui n’ont pas pour but de les mettre en compétition. Elles sont plutôt des forces qui, une fois connectées, produisent quelque chose de beau. La création n’est-elle pas merveilleuse ?
Mesdames, nos caractéristiques sont belles. Mais elles le seront davantage si nous les soumettons au regard de Dieu.
Créées pour une mission
Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.
Galates 3.28
En créant la femme, Dieu parle de faire une aide. Dans le contexte hébraïque, le mot « ezer » (aide) n’a rien avoir avec la dépendance ni l’infériorité à l’homme. Dieu a créé la femme pour qu’elle serve de secours pour l’humanité. Elle contribue à peupler la terre et l’assujettir (Genèse 1.27-28).
Nous avons donc été créées pour accomplir les desseins de Dieu sur la terre. Quand la Bible dit que nous donnons la vie, elle ne fait pas uniquement référence à la maternité. La vie représente également la lumière qui vient illuminer une nation et le sel qui vient apporter de la saveur à une génération (Matthieu 5.13). Nous sommes une bénédiction pour nos familles parce que nous leur rendons la vie meilleure en étant à leur service et en étant sensibles à leurs besoins.
Nous avons de la valeur aux yeux de Dieu. La Bible ne nous dit pas que la femme n’est pas appelée à servir Dieu. D’ailleurs, même dans le contexte juif de l’Ancien Testament, nous relevons des exemples de femmes que Dieu a utilisées pour le bien-être d’Israël.
C’est le cas de Déborah, la prophétesse, qui a été juge en Israël (Juges 4.4-5) . Le peuple allait vers elle pour demander sagesse et direction ; Esther a utilisé sa place de reine pour empêcher que son peuple soit tué (Esther 4.1-16, 7.3). On peut également citer Anne qui a su détecter les intérêts de Dieu pour son époque. Elle savait que Dieu avait besoin de quelqu’un pour parler en son nom au peuple (sa Parole se faisait rare à cette époque), alors elle a offert son fils à Dieu pour qu’il lui serve de prophète (1 Samuel 1.11).
Jésus a brisé les codes socio-religieux de son époque en enseignant également les femmes et en les encourageant à s’impliquer dans le ministère. La mission de faire des nations des disciples (Matthieu 28.19-20) s’adresse également à nous, car bien que Jésus n’ait choisi que des hommes pour être ses 12 apôtres, il y avait des femmes parmi ceux qui le suivaient en l’occurrence Marie-Madeleine. En outre, la première femme qui proclame l’Évangile dans la Bible est la femme samaritaine. Grâce à elle, les samaritains qui étaient méprisés par les Juifs ont reçu la Bonne Nouvelle (Jean 4.29).
Appelées à la vertu
Bien que nous ayons chacune grandi dans un contexte culturel particulier, la volonté de Dieu est qu’on retrouve dans notre comportement les qualités que le Saint-Esprit produit en nous. Il s’agit de l’amour, la joie, la patience, la douceur, etc. (Galates 5.22-23). Il est important que notre caractère reflète ces traits afin de témoigner de notre foi. Nous pouvons d’ailleurs relever dans la Bible quelques exemples de femmes au caractère inspirant :
Rébecca : un modèle de femme serviable.
Elle n’a pas hésité à servir un inconnu sans conditions, au-delà même de ce qu’il demandait (Genèse 24.18-19).
Ruth : un modèle de foi.
Elle a décidé de laisser sa famille, et peut-être même des terres et des biens pour suivre Dieu (Ruth 1.16).
Abigaïl : un modèle de sagesse.
Grâce à la sagesse dont elle a fait preuve devant le Roi David, elle a sauvé sa famille de la mort (1 Samuel 25).
Marie (mère de Jésus) : un exemple d’obéissance.
Elle n’a pas pensé à sauver sa propre vie (fuir la lapidation qu’elle aurait subi en jugement pour sa grossesse) et a accepté de se laisser utiliser par Dieu (Luc 1.38).
Marie de Béthanie : en cassant son parfum d’un très grand prix aux pieds de Jésus, elle a fait preuve d’une profonde humilité.
Elle s’est offerte entièrement à Dieu faisant fi de tout ce qu’elle possédait (Luc 7.36-50).
Standards divins vs standards humains
La grâce est trompeuse, la beauté est vaine ; la femme qui craint l’Eternel est celle qui sera louée.
Proverbes 31.30
Les critères de Beauté
Avec l’avènement des magazines de mode et de la publicité, la société nous a fait croire que les critères de beauté obéissent à une morphologie précise (mensurations, forme du visage, taille, poids, teint, pointure, dentition, qualité de la voix, démarche, etc.). Cependant, cette façon de penser peut amener des complexes et des comparaisons. Les notions du « corps parfait » et du « visage harmonieux » sont subjectives.
En effet, Dieu donne la liberté à l’humain d’avoir des préférences, d’être attiré par une personne plutôt que par une autre. Comme toute entreprise, l’industrie de la mode a ses codes. Tout comme sur une offre d’emploi il y a des conditions de candidature, à chaque campagne publicitaire sont attribués des critères précis. Le fait qu’une femme soit choisie pour un spot par rapport à une autre ne signifie pas qu’elle est parfaite. Elle répond juste aux critères de l’industrie. Si par exemple, tu vas dans une boutique de vêtements pour femmes minces, alors que tu es de forte corpulence, tu n’as pas à être irritée parce que tu n’as pas trouvé ce qui te convient ou à être complexée parce que tu « sortirais des normes ». Ce n’est pas toi le problème. Cette boutique n’a pas ce que tu recherches. Il faut donc simplement changer de boutique. Il n’y a pas de beauté universelle. Nous sommes juste différentes les unes des autres et nous devons en être fières.
La définition de la beauté est ancrée en chacune de nous. Nous sommes toutes belles et parfaites parce que nous sommes créées à l’image de Dieu et par Dieu. Il a pensé chaque courbe de notre corps. Néanmoins, il accorde plus d’importance à l’état de notre cœur (1 Samuel 16.7). Notre parure intérieure influence notre extérieur. La façon dont tu es à l’intérieur déterminera la façon dont tu t’adresses aux gens, comment tu les traites et comment tu te vois toi-même.
Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure intérieure cachée dans le coeur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu.
1 Pierre 3.3-4
La question de l’habillement
Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu.
1 Timothée 2.9-10
La Bible ne dit pas que Dieu est contre le fait de mettre des bijoux, des extensions ou des vêtements de luxe. En fait, ce sont des interdictions humaines (Colossiens 2. 20-23). Dieu nous laisse le choix de nous en revêtir. Dieu veut que nous soyons propres, bien mises, et que nous prenions soin de notre corps (1 Corinthiens 6.19-20, Ephésiens 5. 29). Il n’y a aucun mal à être coquette. Cependant, la condition c’est que ce soit fait avec de bonnes motivations (1 Corinthiens 10.31). Nous ne devons pas y être attachées au point d’en faire des idoles. Ce que Dieu veut c’est que nous donnions la priorité aux bonnes œuvres (Colossiens 3.1).
Par ailleurs, au fil du temps la société a réduit l’élégance de la femme à la nudité. Or, nous devons nous habiller avec décence, car notre corps est le temple du Saint-Esprit. Certaines personnes sont convaincues par Dieu de ne pas mettre de bijoux, de ne pas se maquiller ou de ne pas porter de pantalons. À d’autres, Dieu a demandé de se couvrir la tête. Mais cela ne doit pas devenir une règle universelle, car la Bible n’en a pas fait une. Dans la Bible par exemple, on a Samson à qui Dieu a formellement interdit de se couper les cheveux. Or, dans certaines cultures un homme qui a des cheveux longs sera mal vu. On peut également citer Jean-Baptiste qui portait des vêtements de poils de chameaux. Sa façon de vivre pouvait sembler anormale, pourtant c’était voulu par Dieu. Aux yeux des hommes il était fou, mais aux yeux de Dieu c’est ce qui lui correspondait. Collaborons avec le Saint-Esprit pour savoir ce qu’il nous convient de porter.
En résumé, nous avons été créées par Dieu. Nous sommes différentes des hommes et n’avons pas à nous comparer à eux. Nos différences sont voulues par Dieu parce qu’elles sont complémentaires. Notre perception de la féminité a été influencée par les médias et notre environnement social. Personne n’est mieux placé que notre Créateur pour nous parler de nous. Alors, sortons des codes sociaux et embrassons fièrement notre unicité.
La semaine prochaine, nous approfondirons le sujet avec l’article Comment développer sa féminité.